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Mais la roue tourne... Après son succès de dimanche dans la nouvelle course de côte d'Hérépian, qui intervient au lendemain de ses performances à Bagnols-Sabran et au Col Saint-Pierre, où il avait déjà pris la mesure de Nicolas Massu, le Sétois semble aujourd'hui capable de passer du rôle d'outsider à celui de chef de bande ! Avec la ferveur de ses 27 ans et, surtout, un moteur sérieusement revigoré par une récente cure de jouvence, l'homme l'a démontré de façon éclatante sur la route du Col des Treize-Vents. Sur ce rapide tracé, choisi par l'organisation de l'Asa Hérault, cela se confirma dès la première montée, où une route rendue très délicate par les averses matinales offrit une première occasion à Sébastien Pierre de s'échapper. Piqué au vif, Nicolas Massu mit alors la seconde ascension à profit, sur un bitume désormais épargné de toutes traces d'humidité, pour réduire son retard à un peu plus d'une seconde. « Dès lors, mes chances reposaient sur cette troisième et dernière montée, où j'avais bon espoir de " tomber " mes chronos », raconte le pilote de la Norma M20. Mais l'arrivée subite d'un léger crachin en fin d'épreuve ne lui en laissa pas la chance, scellant définitivement la victoire de Sébastien Pierre. « Maintenant, j'ai hâte de retrouver Nicolas Massu à la course de Quillan (d'ici une dizaine de jours dans l'Aude, NDLR), afin de vérifier si la hiérarchie sera la même... », se prend déjà à imaginer le héros du jour. Avec un tel duo à la pointe du combat, les autres pilotes héraultais sont forcément passés au second plan. Pour autant, certains se sont joliment comportés dans ces conditions d'adhérence très changeantes, tel Didier Mas, de plus en plus entreprenant aux commandes de sa Norma M20. Le Lodévois termine au pied du podium, mais deuxième des possesseurs de protos devant le pilote d'une autre Norma : Jean-Charles Massu, le père de l'autre ! Le Frontignanais Fabien Oya intercale sa Martini MK76 entre eux, à la 5 e place du classement général. Côté victoire de groupe, si Thomas Rizo (BMW 135i) est parvenu, à ses fins en GT, Cédric Monziols (Rallye 2) eut à se satisfaire de la place de dauphin du groupe FC, derrière le Gardois Alain Jacquot, et Kevin Bouvier (Clio Cup) de la troisième marche du podium en groupe A. Quant aux pilotes de véhicules historiques invités à en découdre entre eux, ils trouvèrent en Jean-Marie Alméras (Porsche 935), un évident porte-drapeau. Une finale à Lodève La course de côte de Lodève échappera une nouvelle fois à l'oubli en renaissant cette année, les 9 et 10 octobre, sous la forme d'une épreuve exclusivement réservée aux véhicules historiques de compétition. Une initiative de l'association Montpellier Pic Saint-Loup, chère aux frères Alméras, qui est arrivée au bon moment pour la FFSA, en quête d'un lieu pour accueillir la prochaine finale de la Coupe de France de la spécialité. Donnée pour acquise, sa localisation à Lodève devrait être prochainement officialisée. Jacques FURET |